Une autre critique qui fait plaisir sur parution.com…
"L’ouvrage d’Henry James est un sommet de la
littérature gothique et il faut saluer cette adaptation impeccable dans
la collection « ex-libris », qui une fois de plus, démontre que
l’adaptation des classiques littéraires en bande dessinée peut être
l’occasion d’une belle rencontre entre deux auteurs et deux
sensibilités, à travers le temps. L’adaptation d’Hervé Duphot est très
réussie, jouant sur les couleurs et la monochromie pour figurer les
ambiances et les états d’esprit de Miss Griffin et de son entourage. Le
charme de cet album, c’est qu’il a su laisser une grande place au texte
et aux images d’Henry James, sans s’effacer : il y a de la part du
dessinateur une humilité et, dans le même temps, une assurance dans le
dessin et la mise en scène qui font que l’ensemble produit très
exactement l’effet voulu par James. Le lecteur est partagé entre la
sympathie pour Miss Griffin et un malaise grandissant devant une
situation bizarre… Une vraie réussite et la redécouverte, subtile, d’un
grand roman."
Gilles Ferragu
http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=16&srid=43&ida=10691
… et une autre qui fait moins plaisir dans BOdoi ;-)
"Dès le départ, l’auteur choisit la fidélité à
l’oeuvre, en ouvrant son album par l’introduction originale: le récit
du drame qui nous occupe par un homme, au coin du feu. Seulement, en
optant pour un prologue bavard de six pages, il plombe le rythme, réduisant d’autant la part dédiée à la gouvernante de Flora et Miles. Résultat, malgré un trait épuré assez agréable et élégant, on peine à vibrer. Le pouvoir vénéneux du Tour d’écrou s’évapore au fil des cases, décevant l’amateur de la prose jamesienne."
Laurence Le Saux
http://www.bodoi.info/critiques/2009-03-30/critique-le-tour-decrou/13878
Celà dit là où je suis plutôt assez souvent critique avec moi-même et plus enclin à croire les critiques que les éloges, je trouve cette dernière idiote.
Henry James aurait du également supprimer cette introduction qui "plombe le rythme".
Ok c'est un choix d'adaptation de garder ou pas l'intro mais étant donné que ce ne sont que les quelques premières pages, je ne vois pas en quoi la suite du récit en est plombé. Il suffirait au lecteur de passer ces premières pages pour lire une bd géniale ;-)
Le Tour d'écrou est une œuvre qui a la particularité de laisser une trace dans les esprits bien plus forte que le livre lui même. Et ce "pouvoir vénéneux" est beaucoup moins présent qu'on ne le croit dans le livre, sauf si ce critique au lieu de lire le livre a vu le magnifique film The innocents qui en a été adapté. Là en effet le fameux Truman Capote a choisi d'entrer directement dans le récit. Il a choisi également d'en faire une œuvre bien plus sulfureuse qu'elle ne l'est vraiment. Quand au réalisateur sa réalisation très hollywoodienne s'écarte quand même pas mal de l'essence simple et pure du livre.